Les professionnels du secteur alertent sur la nécessité d’attirer les jeunes, sinon « dans vingt ans on sera comme les médecins aujourd’hui »
Le Salon de l’Agriculture ouvre ses portes samedi 25 février à Paris. Sur fond d’inquiétude : il n’y a pas assez de candidats pour reprendre les exploitations alors que de nombreux agriculteurs vont partir à la retraite dans les prochaines années.
Derniers préparatifs avant l’ouverture du salon de l’agriculture, 500 000 visiteurs sont attendus à partir de 9 heures samedi 25 février, jusqu’au 5 mars. Il sera inauguré par le président de la République, qui devrait comme à son habitude y passer une bonne partie de la journée.
Dans le hall principal, les cris des animaux alternent encore avec les bruits stridents des perceuses. À l’entrée, à la place d’honneur, Ovalie est arrivée au petit matin. Cette vache de race Salers, âgée de 5 ans, est venue du Cantal. Une vache égérie dit-on, sa photo est partout, sur toutes les affiches du salon. Elle est entourée de ses deux petits veaux jumeaux, nés en janvier. Son éleveuse, Marine Van Simmertier, n’est pas peu fière d’être là : « On va essayer de bien représenter notre race Salers. C’est une race rustique et de montagne. »
D’autant que les éleveurs d’Ovalie ont une spécificité. Ils ne sont pas issus du milieu agricole. Ils ont grandi loin des animaux, et encore plus loin du Cantal. On le sait, la moitié des agriculteurs partira à la retraite d’ici 2030 et il n’y a pas assez de fils et filles d’agriculteurs pour prendre la suite, d’où l’importance de donner envie de devenir agriculteur. Un enjeu pour le salon à condition de savoir où on va. « On sait que si on ne fait rien dans vingt ans, on sera comme les médecins aujourd’hui, on manquera d’agriculteurs, estime Jean-Luc Poulain, président du salon de l’agriculture. Donner des perspectives à la profession c’est donner des perspectives aux jeunes de s’installer. »